Les photos du dimanche 6 octobre sont disponibles ici.

Petit-déjeuner à 7 h 45. Le jour se lève à peine sur la rosée du chemin de la couette au café. Pas chaud, on frise les 7°, mais on sort dans le brouillard...

Les consignes sont de partir en petits groupes car il est difficile de rouler en convoi sur les petites routes tortueuses de la région. Les départs s'échelonnent de 8 h 30 à 9 h. Aujourd'hui direction le Lot. Premier arrêt, Martel, à environ 50 km. On devine un beau paysage derrière les forêts fantasmagoriques embrumées et les champs de toiles d'araignées perlées.

Nous arrivons à la gare du chemin de fer touristique du haut Quercy pour un voyage à sensations en train à vapeur sur l'ancien axe Bordeaux-Aurillac ouvert en juin 1889 et fermé en 1980. L'arrière grand-père de Jean-Jacques était le conducteur du train inaugural, on peut d'ailleurs le voir sur cette photo de l'époque donnée par Jean-Jacques !

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Au début du siècle dernier, le train « le Truffadou » servait à l'expédition des truffes depuis le marché réputé de Martel, mais aussi de la lavande. A 11 h, c'est parti pour une heure de voyage aller-retour entre Martel et Saint-Denis dans la voiture numéro 3. Un premier pont de travers à 70 degrés et cinq tunnels. Le premier fait 269 m de long et le deuxième de 400 m est taillé dans la falaise de Mirandol. Le train s'arrête ici pour un superbe panorama, le soleil commence à éclairer les contreforts du massif central au loin et la vallée de la Dordogne, 80 m plus bas. Puis le tunnel du roc blanc de 40 m et le viaduc en courbe de sept arches et 35 m au-dessus du village des Courtils. A l'horizon, le pont Eiffel supporte la première liaison ferroviaire entre Paris et Toulouse où les TER circulent encore. A Saint-Denis, demi-tour, nous avons fait un parcours en descente d'un dénivelé de 120 m. Le train s'arrête au retour à la halte des Courtils car la boutique de l'association est ouverte ! Dans les tunnels, en montée, attention aux escarbilles et à la fumée. Martel, Martel, terminus ! C'était le dernier voyage de la saison.

À 13 h, sur la route de Rocamadour, c'est l'arrêt pique-nique à Gluges sur une aire de repos au bord de la Dordogne. Un peu d'humidité sur les bancs mais nous nous restaurons avec faim sauf de fromage car la portion est congrue... Quelques-uns ont pensé aux bouteilles !

De 14 h à 16 h 30, Durandal nous accompagne pour une visite libre de Rocamadour, centre de pèlerinage sur le chemin de Compostelle, construit sur un belvédère au-dessus du canyon de l’Alzou. Nous prenons l'ascenseur incliné depuis le château pour atteindre le sanctuaire. Les pèlerinages ont commencé au début du XIème siècle et l'église Saint-Sauveur a été érigée en basilique en 1913. En mémoire de ces événements, le sanctuaire vit son jubilé, cette année..


Puis, quelque part dans la campagne aux alentours, Hubert Faure, meunier de son état, nous guide dans la visite du moulin fortifié de Cougnaguet, à Cadès. Il faut tendre l'oreille car Hubert a, comment dire ? Un accent à couper au couteau... Mais ses explications sont très intéressantes. Propriété privée, le moulin fut classé Monument historique en 1925 tout en fonctionnant jusqu’en 1959. Le moulin abrite quatre meules qui pouvaient produire trois tonnes de farine par jour. Au premier étage, c'est la maison du meunier avec sa grande cheminée, sa comtoise, sa souillarde... Le meunier sait vivre : il nous convie a sa table pour casser des noix (et les manger, bien sûr) et boire un petit coup ou tremper un sucre dans des petits verres... Ça sent la prune ! Attention, il faut rentrer !

Laurence et Pascal sont arrivés au domaine. Après le kir à la châtaigne, de bienvenue, Samuel et jean-Philippe, le directeur et son adjoint, nous présentent leur village dont le château du 13ème siècle est bâtiment de France. Le CCAS en est propriétaire...