Les photos du mercredi 9 octobre sont là.

Nous pouvons reprendre le cours normal de nos activités. Le temps se maintient mais la couverture nuageuse est toujours présente. On range la crème solaire et les lunettes, d'ailleurs cela ne sert à rien dans le site rupestre de la Roque Saint-Christophe !

Aujourd'hui, nous restons en Dordogne. Nous partons à 9 h pour une visite guidée du fort et de la cité troglodytiques programmée à 10 h. Ce mur de calcaire long d’un kilomètre et haut de 80 m s’est creusé de 200 abris sous-roche sur cinq étages. Ces cavités naturelles ont été occupées par l’homme à la préhistoire puis ensuite modifiées pour devenir une forteresse et une cité du Moyen Age jusqu'en 1588 pendant la guerre de religions où les premiers canons bombardent le site, canons des catholiques français... A partir du 13ème siècle, les abris sont en pierres avec un toit mi-roche mi-bois. Jérôme est notre guide pour visiter le quatrième étage, l'étage de la classe moyenne : artisans, commerçants, prêtres. C'est le plus grand abri d'Europe avec ses 322 m et ses 40 maisons (c'est en quelque sorte un HLM à l'horizontal !). Autant les hommes préhistoriques se cantonnaient au bas de la falaise, autant les populations du Moyen Age ont aménagé les parois pour façonner cinq étages d'une hiérarchie ascendante. Le seigneur habite au cinquième étage, 17 m plus haut ; les paysans au troisième étage ; aux niveaux inférieurs, les cerfs, les gueux et les manants... Pas de latrines, on déverse tout sur les étages inférieurs où de ce fait, la mortalité est plus importante. Fait exprès ? Le site fut ouvert en 1953 et un tunnel creusé en 1974, au niveau 4, pour traverser la falaise et déboucher en surplomb de la Vézère 45 m plus bas. N'oubliez pas qu'à l'époque, les hommes font en moyenne 1,40 m.

image.jpgAu bout de la plateforme, un treuil à tambour que quatre moines faisaient fonctionner en grimpant dans la roue. Pourquoi des moines, parce qu'ils étaient gras. Ils pouvaient remonter en trois minutes des marchandises dont le poids était sept fois le leur.

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Ensuite, retour à Pelvezy pour déjeuner par un des 20 plus beaux villages de France, Saint-Léon -sur-Vézère.



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A 14 h, le temps est plutôt ensoleillé maintenant, départ vers La Roque-Gageac pour une balade commentée de 6,5 km, en gabare le long de la Dordogne. Une gabare a un tirant d'eau de 35 cm pour naviguer en été quand l'eau baisse.


La rivière Espérance, la Dordogne prend sa source à 1727 m d'altitude dans le massif central, elle est longue de 375 km. Les cinq barrages du massif central produisent la même énergie qu'un réacteur nucléaire. Les Vikings y ont même navigué. Notre gabarière nous raconte les rochers qui tombèrent sur le village le 17 janvier 1957, les poissons sédentaires et migrateurs tels que l'esturgeon, les crues de la rivière, la batellerie... Au fil de l’eau, de très belles vues sur les châteaux de cette partie de la vallée (notamment Castelnaud) parmi les 1001 châteaux que compte le Périgord. De nombreux chênes noirs bordent la rivière, d'ailleurs le nom des quatre Périgord vient de la couleur dominante de la nature : le Périgord noir vient des chênes noirs !

Ouf, il n'a pas été nécessaire pour revenir à l'embarcadère de tirer le bateau depuis le chemin de halage comme cela se faisait il y a 150 ans. La Roque-Gageac, village de pêcheurs, est le plus visité après le Mont-Saint-Michel et Rocamadour. Nous ne ratons pas le jardin exotique dû à un micro climat : chaleur emmagasinée par la falaise et humidité dégagée par le fleuve.

À 16 h 45, retour à Pelvezy par Carsac-Aillac avec un arrêt au panorama du cingle de Montfort, un méandre de la Dordogne, en contrebas d'une jolie route encaissée et étroite. Difficile de croiser les camping-cars !

Bougie sur l'ananas, joyeux anniversaire, Bruno...